Nom : | Gaston TESSEYRE |
Date de naissance : | 27/11/1913 (†04/09/1980) |
Fils d’un couple d’instituteurs, Gaston Tesseyre n’a que quelques mois quand son père est tué au tout début de la guerre de 1914. Sa mère retourne alors à Barbaira, son village natal. C’est auprès de sa grand-mère Bonhoure, à qui il empruntera son nom d’auteur, que le futur écrivain apprend l’occitan et les choses de la vigne. Pupille de la Nation, il entrera comme boursier au Lycée de Carcassonne où il vivra dix longues années de pensionnat. Pris en amitié par Estève son professeur de philosophie, il lit ses premiers poèmes à François-Paul Alibert et à René Nelli chez Joë Bousquet que lui a fait connaître celui qui se considère désormais comme son tuteur. Avec son ami Miailhe, il édite Choc, une revue d’inspiration surréaliste qui lui vaut une correspondance avec Jean Cassou et Abel Gance. Estève convainc sa mère de lui laisser poursuivre des études à Paris où son recueil de poèmes Chemin privé est salué par Paul Valéry, Jean Cocteau et Max Jacob. L’institutrice de Barbaira devra se rendre elle-même chez Gallimard pour y signer le contrat d’un premier roman, La Mauvaise fréquentation, au nom de son fils mineur. Celui-ci prend un peu de recul avec cette réussite trop soudaine, passe sa licence de philosophie, se marie, accomplit ses devoirs militaires. Il choisit de mettra sa plume au service du journalisme : Pierre Lazareff l’engage comme grand reporter à Paris-soir. Le jeune homme de 22 ans se souvient de ses années de lycée qu’il évoque dans son roman Les garçons avant d’ s’intéresser à la guerre d’Espagne qu’il “ couvre ” du côté des Républicains. Mobilisé à Carcassonne en 1939, il loue en 1942 le château de Floure, village dont il présidera le Comité de Libération en 1944. Il écrit alors des scenarii de films et des adaptations théâtrales avant d’occuper un poste de rédacteur en chef à Paris-Match en 1947. Il en deviendra le directeur et se partagera entre Paris et sa propriété de Floure, acquise en 1945 et dont il fera un domaine viticole réputé. Personnage obligé de la vie parisienne et de la vie languedocienne il sera fêté dans chacun des deux mondes en référence à son appartenance à l’autre. Son œuvre d’écrivain porte la marque de ce balancement. Qui a cassé le vase de Soissons ? exprime sa nostalgie de l’ancienne école primaire. Si le Midi avait voulu, celle d’une autre histoire possible dont La Croix de ma mère est l’utopie romanesque. Mais c’est dans Soleil oblique, roman à clés, que les Audois, les Carcassonnais en particulier, aiment à retrouver une peinture subtile de la vie locale. (Source)
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